L’histoire récente de la bibliométrie au Maroc

Au Maroc, la bibliométrie a vu le jour dès les premières restitutions de la Commission Spéciale Education et Formation (COSEF-1999/2004). En effet, la COSEF avait recommandé : «la recherche scientifique doit faire l’objet d’évaluation interne, au sein de chaque établissement, destinée à l’autoévaluation des chercheurs et des programmes, et d’évaluation externe par des organismes et experts indépendants».

Ensuite, le Comité permanent interministériel de la recherche scientifique et du développement technologique, lors de sa première réunion du 12 décembre 2001, a décidé de procéder à l’évaluation globale du système national de la recherche. Ceci a donné lieu à une première évaluation externe, rendue publique en Mai 2003, qui a concerné les domaines des sciences exactes, des sciences de la vie et des sciences de l’ingénieur. En deuxième étape, il a été procédé à une évaluation des activités de recherche dans les domaines des sciences humaines et sociales (SHS). Les résultats de cet exercice ont été livrés en Juin 2009.

Dans ce sens, l’Institut Marocain de l’Information Scientifique et Technique (IMIST), de part sa vocation d’opérateur national d’information scientifique et technique, inscrit la réalisation d’indicateurs relatifs à la science et à la technologie parmi ses premières missions. Il s’agit, en effet, de caractériser la production scientifique marocaine, dans un contexte international, et de constituer les fondements de base de cette activité. Les données qui seront produites dans le cadre de cette activité seront mises à la disposition des experts, des institutionnels spécialisés et du grand public. Ainsi, une équipe multidisciplinaire a été chargée d’étudier les aspects techniques (sources et exploitabilité des données, formatages, traitements, statistiques...) et teste, pour cela, les bases de données bibliographiques qui font référence dans ce domaine (Web Of Science, SCOPUS, PubMed, ...).